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Revue semestrielle
Série Anthropologie
Série Herméneutique
L'art du comprendre
Philosophie Générale


REVUE SEMESTRIELLE

ISSN : 1762-4371

Revue transversale d'anthropologie phénoménologique, d'herméneutique générale, de psychopathologie phénoménologique et de Daseinsanalyse

Directeur : Georges Charbonneau
Adjoint : Jean-Claude Gens
Rédacteur en chef Herméneutique : Guy Deniau
Rédacteur en chef Daseinsanalyse : Jeannine Chamond
Rédacteur en chef Phénoménologie : Philippe Cabestan
Relations internationales : Federico Leoni
Conseiller : Philippe Forget
Assistants de Rédaction : Mareike Wolf-Fédida, Bruno Verrecchia, Jean-Marc Chavarot, Pierre-Etienne Schmit.

    L'herméneutique met au jour les procédures, les règles, les dispositions et autres conformations par lesquelles le sens de l'expérience humaine se manifeste, que ce sens ait été déposé dans des œuvres ou que nous l'éprouvions dans l'expérience vive.
    A côté de l'épistémologie, définie par le caractère régional de ses objets, l'herméneutique travaille des ensembles, des « objets complexes de savoirs », tous mettant en jeu l'expérience humaine dans sa globalité.
    Ces ensembles auxquels l'herméneutique se rapporte sont spécifiés par leurs dispersions et distributions autant synchroniques que diachroniques. Les distributions synchroniques sont les multiples identités de rôles ou de déterminations, souvent problématiques, qu'une ipséité peut revêtir. Les distributions diachroniques sont les recommencements possibles ou effectifs qu'une existence peut éprouver. La difficulté de compréhension, d'explicitation ou d'interprétation vient du fait que ces ensembles sont marqués par les expériences qui traversent l'existence tout en la structurant. Pour cette raison, en l'occurrence la raison herméneutique, nous les questionnons en même temps que nous nous questionnons sur ce que nous sommes et, plus encore, sur ce que « être » signifie et sur ce que nous devons être.
    Le cercle herméneutique caractérise cette démarche du savoir qui s'enquiert, au fur et à mesure de son déploiement, de ce que nous sommes et/ou devons être.



Numéro 38-39
Premier et second semestre 2022


L'INTIME, LA PUDEUR, ET LE SACRÉ
Anthropologie et psychopathologie phénoménologique

Dossier central sous la direction de Georges Charbonneau

Ont contribué à ce numéro double : Jean-Jacques Alrivie, Carla Canullo, Emmanuel Falque, Michèle Gennart, Jean Greisch, Patrick Leconte, Benjamin Marcepoil, Roger Ordono, André Sauge, Pierre-Étienne Schmit et Erwin Straus

Dossier central : L'intime est une question négligée dans les sciences humaines. A peine est-il différencié du privé, de l'intériorité, du propre, du non-dit, du quant-à-soi. Cette intimité ne serait-elle qu'affective ou sexuelle ? Non. Une telle réduction appauvrirait considérablement le sens des rencontres humaines, si riche et subtil entre ce qui se dit, ce qui se préserve, se sous-entend ou se tait. Ou, tout simplement, se retient.

Pourquoi la si précieuse retenue qui vise et protège ces espaces d'intimité n'a-t-elle jamais, en Occident, été conceptualisée et valorisée ? N'y-aurait-il dans les mouvements de la vie, dans les directions de sens, que celles qui dévoilent, traversent, découvrent, rendent équivalents ou transparents ? Devons-nous toujours tout exhiber pour se rencontrer et comprendre ? Tout doit-il ou peut-il se traduire, se réduire, se phénoménaliser ?

La pudeur est un concept qui a été davantage travaillé par la philosophie et l'anthropologie. Ce qui est avancé ici, dans certains textes, est que cette pudeur réalise une proto-expérience du sacré ; un sacré précisément constitué de la capacité de se retirer, de s'interrompre, de faire retenue, de s'inhiber aussi, pour reconnaître, saluer quelque chose qui est précieux, immense, qui nous dépasse et dont nous voulons prendre soin.

Le travail qui s'expose ici ne prétend pas seulement explorer une question anthropologique, celle des corrélations entre intime, pudeur et sacré mais veut oeuvrer à d'autres fins : à la reconnaissance des diverses formes et possibilités du sacré, à montrer que dans certaines attitudes simples de notre vie - telle la retenue, le retrait, la re?serve - il y a déjà du sacré ; d'un sacré ou d'une spiritualité aussi bien avec que sans dieux (laïc).

Ce travail de valorisation de la pudeur en tant que proto-expérience du sacré est nécessaire pour le dialogue entre les coutumes, les sociétés, les civilisations, notamment celles d'Orient et d'Occident ; il est nécessaire car de grandes lignes de fractures se dessinent sur ces questions.

ISSN :
1762-4371
Prix : 23 €


Numéro 36-37
Premier et second semestre 2021


PHÉNOMÉNOLOGIES DE L'ÉTRANGER, DU QUOTIDIEN ET DE LA MORALE : WALDENFELS ET SCHÜTZ

Dossier central sous la direction de Guillaume Gass-Quintero et Audran Aulanier

Ont contribué à ce numéro double : Rym Bellouti, Georges Charbonneau, Francesca D’Alessandris, Roland Kuhn, Marie Leborgne Lucas, Pierre-Etienne Schmit et Bernhard Waldenfels.

Dossier central : Audran Aulagnier et Guillaume Gass-Quintero s'efforcent de définir ce que peut être une phénoménologie sociale, à savoir décrire le tissu social et la quotidienneté (Lebenswelt) dans sa trame intersubjective et comment nous nous situons par rapport à lui. Il suit en cela le fil des travaux d'A. Schütz et de B. Waldenfels, figures majeures de la philosophie allemande de deux générations différentes. Ce tissu social serait constitué d'une diastase entre un appel (qui peut être la souffrance de chacun ou d'autrui) et un répondant. Nous retrouvons le thème de responsivité, déjà exploré dans un précédent numéro du Cercle Herméneutique par Simon Calenge. Cette tension appel-réponse joue le rôle de l'intentionalité husserlienne. On comprendra l'importance de ce travail pour éclaircir les problèmes d'intégration, du se-sentir-étranger, y compris lorsqu'on rentre dans son propre pays (homecomer), et de constitution de toute identité vivante.

Hors dossier : Francesca d'Alessandris, spécialiste de la philosophie de Ricoeur, se pose la question du caractère pré-narratif de toute volonté. Elle confronte les thèses du Ricoeur du Le Volontaire et l'Involontaire avec celles de l'identité narrative du Soi de Soi-même comme un autre. Elle réévalue de ce fait l'idée de volonté, conçue comme poiesis. Dans l'étude suivante, P.-E. Schmidt montre comment la littérature joue un rôle que la philosophie ne peut pas assumer, cela à travers la lecture merleau-pontienne de Proust et de Claude Simon. En troisième étude, G. Charbonneau s'interroge sur l'évolution du concept de fantasme dans une perspective post-freudienne. Considérant que les fantasmes, d'où qu'ils viennent, sont des fictions, il se demande en criminologue clinique dans quelle mesure chacun est responsable de ses fantasmes. En quatrième étude, R. Bellouti donne des éléments pour appréhender l'expérience humaine en service de soins palliatifs. En cinquième étude, nous avons retrouvé un texte inédit du psychiatre phénoménologue, R. Kuhn, découvreur des antidépresseurs, sur la bonne distance thérapeutique et ses équilibres complexes.


M. Leborgne Lucas enfin restitue une expérience corporelle rarement explorée, celle de la menstruation en tant que corps cyclique. C'est la présence simultanée à soi et à autrui dans cette expérience qui tente de se définir.

ISSN :
1762-4371
Prix : 23 €


Numéro 34-35
Premier et second semestre 2020


HERMÉNEUTIQUE ET MÉTAPHYSIQUE
UNE ARTICULATION RENOUVELÉE ?

Dossier central sous la direction de Jean Grondin

Ont contribué à ce numéro double : Mauricio Beuchot, Rudolf Boutet, Carla Canullo, Georges Charbonneau, François Jaran, Arlette Joli, Jean Greisch, Jean Grondin, Christophe Perrin, Ramón Rodríguez, Pierre-Étienne Schmit et Marc-Antoine Vallée.

Herméneutique et métaphysique sont deux autres noms du désir de savoir humain. Le point de départ de l'herméneutique est que l'homme est un être de compréhension. La métaphysique nous apprend, pour sa part, que ce que l'on cherche à comprendre, ce sont l'être et ses raisons. Il y a ainsi de l'herméneutique et de la métaphysique dans tout ce que nous faisons. Or jusqu'à maintenant, les deux disciplines se sont souvent ignorées parce qu'on a tenu pour acquis que l'herméneutique, avec son insistance sur la part d'interprétation en toute compréhension, devait être une pensée post-métaphysique. Comme le démontre ce volume important, qui rassemble quelques-uns des meilleurs représentants de la pensée herméneutique, il est des manières plus conséquentes de penser les liens de la métaphysique et de l'herméneutique. Il montre, en effet, comment la métaphysique n'est possible qu'en tant qu'herméneutique, c'est-à-dire en tirant au clair ses propres présupposés interprétatifs, et comment l'herméneutique n'est elle- même possible qu'en tant que métaphysique, c'est-à-dire en se reconnaissant comme effort de comprendre le réel et les aspirations fondamentales de l'humain.

ISSN :
1762-4371
Prix : 23 €


Numéro 32-33
Premier et second semestre 2019


RÉPONSE, RESPONSIVITÉ, RESPONSABILITÉ

Dossier central sous la direction de Simon Calenge

Ont contribué à ce numéro double : Lucas Bloc, Georges Boris, Simon Calenge, Jean-Claude Gens, Stefan Kristensen, Patrick Leconte, Dorothée Legrand, Bernd Lehfeld, Johann Michel, Victor Monteiro, Virginia Moreira, Jacques Quintin, Guy Risbec, Carla Taglialatela, Marc-Antoine Vallée et Bernhard Waldenfels.

Le phénomène de la réponse est plurivoque. Il est à la fois le fait de donner une réplique dans un dialogue, le fait d'être à la hauteur d'une exigence, le fait de remplir un engagement. Dans tous les cas, la réponse dit d'abord le mouvement de retour, de relance : le ré- de la réponse suppose toujours l'antériorité irrattrapable d'un appel auquel elle doit son mouvement. Mais dans ce mouvement en retour, la réponse, spondere, est aussi un engagement, une garantie qui, face à l'autre, vient de soi. Elle est attestation de soi. La réponse apparaît alors comme l'unité problématique d'un mouvement qui vient de l'autre et d'un mouvement qui vient de soi : il n'est pas possible sans l'injonction ou l'appel de l'autre, mais suppose toujours en même temps de ma part une initiative propre qui ne peut venir tout entière de l'extérieur.

Dans la réponse apparaissent alors, en chiasme, deux mouvements d'empiètements réciproques. La réponse fait face à un mouvement qui vient de l'autre et qui empiète sur soi : elle fait suite à un appel écouté et subi qui maintient d'abord celui qui répond dans une passivité radicale. Mais dans son mouvement en retour, elle réplique à cet appel, et modifie jusqu'à l'ordre même d'où cet appel surgit. Parce que la réponse n'est pas seulement provoquée par l'autre, mais soutenue par soi, elle implique en même temps une transformation radicale de celui à qui elle répond.

Si le phénomène de la réponse est source de questionnement, c'est précisément à cause du caractère dialectique de son unité à celle de deux instances qui demeurent étrangères l'une à l'autre - et à cause du caractère chiasmatique de sa structure - qui doit rapporter l'un à l'autre deux mouvements irréconciliables. C'est dans le croisement des perspectives que la réponse pourra être étudiée dans la richesse du problème qu'elle pose : l'unité du soi et de l'étranger.

ISSN :
1762-4371
Prix : 23 €


Numéro 30-31
Premier et second semestre 2018


L'HOMME INTÉRIEUR ET SON DISCOURS
Le dialogue de l'âme avec elle-même

Dossier sous la direction de Jean-Jacques Alrivie

Ont participé au dossier : Jean-Jacques Alrivie, Georges Charbonneau, Françoise Dastur, Juliette de Dieuleveult, Eliane Escoubas, Mathieu Eychenié, Jean Greisch, Jean Lauxerois, Jean-Marie Martin, Magali Roques, Karl Sarafidis et Gérard Ulliac.

Il y a peu de temps se vit donné, à l'oral d'un concours d'une Grande École parisienne, le sujet suivant : « Savez-vous que vous avez une âme ? ». Ce qui impliquait une sorte d'état des lieux où la notion même d'âme et, avec elle, celle d'homme intérieur, avait été bannie par la plupart de ceux qui tenaient le devant de la scène philosophique, si on ose cette alliance de mots. Nous tenions, au contraire, qu'il ne fallait pas considérer les questions qui s'agitaient, depuis Platon jusqu'à Heidegger en passant par, entre autres, Paul, Augustin, les Romantiques allemands et Bergson autour de ces notions, comme le résidu d'une illusion « dépassée », mais qu' elles avaient toujours leur raison d'être, ainsi que les termes mêmes dans lesquels elles avaient été posées, et aujourd'hui plus que jamais peut-être, vu que leur « oubli » était lourd de conséquences. C'est ce sur quoi ce sont accordés les penseurs de tous âges qui ont bien voulu participer à l'édification de ce numéro spécial du Cercle Herméneutique, intitulé L'homme intérieur et son discours. Qu'ils soient remerciés d'avoir ainsi contribué, nous l'espérons, à remettre en question (au moins pour quelque temps, car les préjugés renaissent périodiquement), une façon de voir qui tend à priver notre époque d'une orientation méditative dont le défaut se fait sentir, non seulement chez les individus, mais dans les collectivités dont chacun est une partie constituante.

ISSN :
1762-4371
Prix : 23 €


Numéro 28-29
Premier et second semestre 2017


LES ÉTATS-LIMITES
Approches anthropo-phénoménologiques et psychopathologiques

Dossier central sous la direction de Camille Abettan et Fernando Landazuri

Ont participé au thème central : Camille Abettan, Valérie Andrianatrehina, Georges Charbonneau, Jean-Marc Chavarot, Jérôme Englebert, Thomas Fuchs, Frédéric Jover et Fernando Landazuri.

Ont participé aux travaux hors dossier : Gaspard Okitadjonga Va Anikoy, Claire Pringuey, Jean-Jacques Alrivie, Anne Bardet, Jeanne Tatossian et Olivier Beaucé.

Les États-Limites réalisent un nouvel ensemble de troubles psychiatriques d'une sévérité certaine et de soins difficiles. Outre qu'ils bousculent aussi le partage classique entre maladie et personnalité, on ne peut les banaliser en les considérant seulement comme un simple intermédiaire entre psychoses et névroses ou simples personnalités pathologiques ; ils semblent réaliser en effet une entité autonome, que l'on peut analyser de différentes façons. Ce dossier explore leurs caractéristiques phénoméno-structurales propres : leurs rapports à la spatialité, à la temporalité, à l'événementialité, à la corporéité, à l'intersubjectivité, au narcissisme, etc. Et ultimement, il tente d'approcher la structure d'ipséité qui les constitue.

Ce dossier s'efforce également d'articuler cette approche structurale avec certaines évolutions anthropologiques et psychosociologiques contemporaines dans notre rapport à nous-même, qu'il s'agisse du rapport au corps, à la vie, à la mort, à la transformation ou à la destruction, au néant, ou plus simplement du rapport de l'individu au champ social.

ISSN :
1762-4371
Prix : 23 €


Numéro 26-27
Premier et second semestre 2016


PSYCHOPATHOLOGIE ET PHILOSOPHIE
Nouveaux débats et enjeux contemporains

Sous la direction de Jérôme Englebert et Grégory Cormann

Ont contribué à ce numéro double : Friedrich Stiefel, Hubert Wykretowicz, Christophe Adam, Gautier Dassonneville, Julie Mazaleigue-Labaste, Bénédicte de Villers, Fabio Recchia, Caroline Valentiny, Michel Dupuis, Svetlana Sholokhova, Antoine Janvier, Valérie Follet, Thomas Fuchs, Giovanni Stanghellini, Louis Sass, Grégory Cormann, Jérôme Englebert.

Ce volume du Cercle Herméneutique a pour objectif de renouveler le débat concernant les apports réciproques entre psychopathologie et philosophie. Son interrogation axiale peut être résumée en deux modes d'interaction - chacun prenant à son compte une partie de l'ouvrage : d'une part, la place que le philosophe occupe au sein du dispositif clinique et, d'autre part, comment la philosophie innerve et se retrouve convoquée dans le spectre de la psychopathologie. L'ensemble de ces contributions, assumant une grande hétérogénéité, s'inscrit dans le champ vaste de la phénoménologie clinique.

ISSN :
1762-4371
Prix : 23 €


Numéro 24-25
Premier et second semestre 2015


L'HOMME ET SON HYSTÉRIE
ANTHROPOLOGIE ET PSYCHOLOGIE DE L'HYSTÉRIE MASCULINE

Ont contribué à ce numéro double : Georges Charbonneau, Pierre-Étienne Schmit, Roger Ordono, Philippe Cabestan, Carla Taglialatella, Charles-Henri Goybet, Guy Racheter, Françoise Dastur et Lucas Bloc.

L'homme et son hystérie, aux deux sens de ce titre; il en va aussi bien de l'hystérie de l'homme de genre masculin que de celle de l'humanité. Et même, en amont d'un phénomène humain, de l'hystérie de tout ce qui vit et procède de l'expression.
Cet ouvrage offre un regard plus vaste que simplement psychologique sur l'hystérie, permettant à la fois d'en étendre le sens au vivant et de lui assigner des limites plus précises. Ce regard sera principalement anthropologique (comprendre la « position de monde » hystérique, comprendre le phénomène de l'expression, sa relation à la socialité) et phénoménologique (l'hystérie affecte-t-elle tout notre être ? Quel niveau de l'identité humaine est spécifiquement en jeu sur la scène hystérique ?). Il concerne aussi la philosophie du vivant à travers l'analyse que cette hystérie suggère de la fonction expressive et de son rapport à l'identité de genre. Hystérie, expression et identités de genre sont liées en effet de nombreuses façons.

C'est le passage par l'hystérie masculine qui permet de réouvrir le champ de la question hystérique. Et il était utile de le faire car le concept d'hystérie avait servi, dans sa lecture charcotienne et freudienne, à disqualifier « scientifiquement» l'identité féminine.

Les hystériques vivent une sorte d'excès permanent : il nous faudra caractériser les catégories et modalités de cet excès. Les hystériques aiment également se donner en spectacle, interpeller l'espace collectif, défiler en portraits romanesques et le travail ici exposé laissera parader un grand nombre de figures masculines de cette hystérie : le macho, tout d'abord, mais pas seulement lui ; l'histrion, le vantard, le hâbleur, les maniérés en tous rôles, le sans gêne, le fanfaron, l'extravagant, l'ampouleur, le prétentieux, l'orgueilleux, le grandiloquent, le martial, etc.

Il sera aussi intéressant et utile de voir l'hystérie masculine sous d'autres traits moins coutumiers : le beau ténébreux, le beau sombre, le souffrant magnifique, le romantique noir, le baroque noir, le gothique, le dandy, le snob, le pessimiste mondain, et aussi la « folle » : dans ses parades, ce dernier n'échappe pas au registre de cette hystérie. Ce ne sont pas des figures proprement «psychopathologiques»; il faut laisser la pathologie où elle est! L'hystérie, le plus souvent, ne se prête pas à de la «pathologie» véritable. Elle reste une détermination particulière de la vie quotidienne et il faut laisser à la fonction de ridicule le soin de la repérer, de l'ignorer ou de la rabattre.

C'est au chantier de la révision et de l'enrichissement du concept moderne d'hystérie que ces études sont consacrées.

ISSN :
1762-4371
Prix : 18,30 €


Numéro 22-23
Premier et second semestre 2014


NOUVELLES ETUDES DE DASEINSANALYSE

Ont contribué à ce numéro double : Arlette Joly, Lucia Angelino, Vincent Citot, Simon Calenge, Elena Alessiato, Pierre-Étienne Schmit, Georges Charbonneau, Roger Ordono, Frédéric Jover, Ado Huygens, Philippe Cabestan et Erika Valmorbida.

L'herméneutique met à jour les procédures, les règles, les dispositions et autres conformations par lesquelles le sens de l'expérience se manifeste, que ce sens ait été déposé dans les oeuvres ou que nous l'éprouvions dans l'expérience vive. A côté de l'épistémologie, définie par le caractère régional de ses objets, l'herméneutique travaille des ensembles, des « objets complexes de savoirs », tous mettant en jeu l'expérience humaine dans sa globalité. Ces ensembles auxquels l'herméneutique se rapporte sont spécifiés par leurs dispersions et distributions autant synchroniques que diachroniques. Les distributions synchroniques sont les multiples identités de rôles ou de déterminations, souvent problématiques, qu'une ipséité peut revêtir. Les distributions diachroniques sont les recommencements possibles ou effectifs que l'existence peut éprouver. La difficulté de compréhension, d'explicitation ou d'interprétation vient du fait que ces ensembles sont marqués par les expériences qui traversent l'existence tout en la structurant. Pour cette raison, en l'occurrence la raison herméneutique, nous les questionnons en même temps que nous nous questionnons sur ce que nous sommes et, plus encore, sur ce que « être » signifie et sur ce que nous devons être. Le cercle herméneutique caractérise cette démarche du savoir qui s'enquiert, au fur et à mesure de son déploiement, de ce que nous sommes et/ou devons être.

ISSN :
1762-4371
Prix : 18,30 €


Numéro 20-21
Premier et second semestre 2013


TEST DE RORSCHACH ET PERCEPTION
PERSPECTIVES COGNITIVES ET PHÉNOMÉNOLOGIQUES


Dossier sous la direction de Jérôme Englebert

Ont contribué à ce numéro double :
Anne Andronikof, Patrick Fontan, Christian Mormont, Michel Dupuis, Hubert Wykretowicz, Georges Charbonneau, Adélaîde Blavier, Céline Wertz, Laetitia Di Piazza, Valérie Follet, Sabah Aberghaz, Benjamin Thiry, Martin Leichtman, Jérome Englebert

Ce double numéro du Cercle Herméneutique est entièrement consacré au test de Rorschach. Retourner aux sources - c'est-à-dire aux travaux princeps d'Hermann Rorschach - et interroger les fondements épistémologiques de la célèbre épreuve suggère une considération du test selon sa dimension perceptive (acception plus ample que le mécanisme de projection). Les auteurs de ce volume cherchent à nouer un dialogue avec la complexité inhérente aux dix taches, en s'appuyant sur des méthodes issues de la phénoménologie et de l'herméneutique, sans délaisser les champs, nécessairement requis, de la pratique clinique ainsi que de l'épistémologie cognitive. Le Rorschach est ici traité comme un objet philosophique, voire une forme, à mi-chemin entre le phénomène psychologique ou psychopathologique d'une part, et la matière conquise par la pensée conceptuelle d'autre part.

ISSN :
1762-4371
Prix : 18,30 €


Numéro 18-19
Premier et second semestre 2012


LA KÉDIA
GRAVITÉ, SOIN, SOUCI


Dossier central sous la direction de G. Charbonneau

Ont contribué à ce numéro double :
Jean-Jacques Alrivie, Eva-Maria Beetz, Philippe Cabestan, Georges Charbonneau, Bernard-Henry Forthomme, Jean-Claude Gens, Claire Jéquier, Natalia Leclerc, Dorothée Legrand, Yuri Mikhaïlovitch Lotman, Roger Ordono, Natacha Pfeiffer, Carla Taglialatela.

L'herméneutique met à jour les procédures, les règles, les dispositions et autres conformations par lesquelles le sens de l'expeérience humaine se manifeste, que ce sens ait été déposé dans des oeuvres ou que nous l'éprouvions dans l'expérience vive. A côté de l'épistémologie, définie par le caractère régional de ses objets, l' herméneutique travaille des ensembles , des " objets complexes de savoirs ", tous mettant en jeu l'expérience humaine dans sa globalité. Ces ensembles auxquels l'herméneutique se rapporte sont spécifiés par leurs dispersions et distributions autant synchroniques que diachroniques. Les distributions synchroniques sont les multiples identités de rôles ou de deéterminations, souvent problématiques, qu'une ipséité peut revêtir. Les distributions diachroniques sont les recommencements possibles ou effectifs qu'une existence peut éprouver. La difficulté de compréhension, d'explicitation ou d'interprétation vient du fait que ces ensembles sont marqués par les expériences qui traversent l' existence tout en la structurant. Pour cette raison, en l'occurrence la raison herméneutique, nous les questionnons en même temps que nous nous questionnons sur ce que nous sommes et, plus encore, sur ce que " être " signifie et sur ce que nous devons être. Le cercle herméneutique caractérise cette démarche du savoir qui s'enquiert, au fur et à mesure de son déploiement, de ce que nous sommes et / ou devons être.

ISSN :
1762-4371
Prix : 18,30 €


Second semestre 2011

DÉLIRER
Analyse du phénomène délirant



Sous la direction
d'Arnaldo Ballerini
et de GianPaolo Di Piazza


Ont collaboré à ce numéro :
Arnaldo Ballerini, Gabriella Bonifaci, Bruno Callieri, Lorenzo Calvi, Ludovico Cappellari, Riccardo Dalle Luche, Gilberto Di Petta, GianPaolo Di Piazza, Clara F. Muscatello, Mario Rossi Monti, Giovanni Standghellini, Paolo Scudellari, Georges Charbonneau.

Le délire est un phénomène et requiert, plus que toute autre production de la conscience, une phénoménologie. Le délire a des expressions hétérogènes qui vont des productions partielles sans adhésion ni élaboration ni implication pratique, à des intuitions éphémères récurrentes, aussitôt critiquées, jusqu'à des constructions stables, monumentales, immuables dans le temps et quasiment inamovible. Il peut revêtir de nombreuses formes pré-cliniques et parfois être partagé collectivement. Plutôt que de l'entrevoir comme l'effet d'un trouble du jugement, la perspective phénoménologique s'attache à montrer à la fois les transformations préalables de la présence humaine qui lui donnent naissance et à suivre l'esquisse des nouvelles « conceptions du monde » qui s'y ébauchent et tentent de s'authentifier à travers son élaboration. Ce recours au délire (le Délirer) a toujours un sens, si infime ou fragmentaire puisse-t-il être, et ce présent travail s'efforce de le définir.
Que « veut » le délire ? S'il émerge, c'est qu'il entend « réparer » une rupture qui s'est produite dans la continuité du sens. Son intention peut être « restitutrice » de ce qui est vécu ou encore « reconstructrice » de cette continuité. Il pose aussi la question de la relation de réalité qui s'établit comparativement dans le délire et dans la réalité, mythomanie comprise. Peut-on caractériser et différencier ces différents types de relation ? Si nous le pouvons, alors nous éclairerons en retour la relation de réalité normale. Voilà les principales questions auxquelles se consacre la présente phénoménologie du délire.

ISSN :
1762-4371
ISBN :
978-2-917957-16-5
Prix : 15 €


Second semestre 2010
Premier semestre 2011


INTRODUCTION À L'HERMÉNEUTIQUE MÉDICALE :
L'interprétation médicale une dialectique de l'expliquer et du comprendre



Jean Philippe Pierron (dir)

Ont collaboré à ce numéro :
Allaz Anne-Françoise, Lazare Benaroyo, Bousseageon Rémy, Canullo Carla, Cedrashi Christine, Cretin Elodie, Gens Jean-Claude, Gire Pierre, Goffette Jérôme, Stephan Graetzel, Gueullette Jean-Marie, Gu¨oux Axel, Peter Kemp, Evelyne Lasserre, Orobon Frédéric, Jean-Philippe Pierron, Porée Jérôme.

En quel sens la médecine est-elle une discipline interprétative ? Est-il légitime de parler une science ou un art ? La consultation médicale, dans son colloque singulier, tend à parler d'art médical. La constellation des signes cliniques qui investissent le corps malade impose au médecin de retrouver une histoire sous la généralité d'un cas répertorié dans la nosographie. Mais la formation médicale, l'assise biologique de la médecine, le souci d'une classification universelle des maladies et le développement de la médecine fondée sur les preuves ou médecine factuelle (l'evidence-based medicine, EBM) tirent la médecine en direction d'une science. Le projet de cet ouvrage est d'interroger comment articuler, dans le jugement médical, une intelligence qui décode et une intelligence qui déchiffre. Ces deux lectures sont reprises, souvent scolairement, dans l'opposition des sciences de la nature explicatives et des sciences humaines compréhensives. Or revenir sur le statut de la médecine comme activité interprétative interroge le dépassement de ce dilemme. La médecine travaille à interpréter les signes d'un corps malade. Elle canalise l'équivoque, hantée par la mésinterprétation aux conséquences vitales. Elle tente de juguler la volonté de parvenir à des définitions univoques de la maladie par le biais de sa naturalisation. Qu'est-ce donc qu'un signe en médecine ? De quelle nature est le jugement médical, si ce n'est pas déduire, mais interpréter ?

ISSN :
1762-4371
Prix : 18,30 €


Second semestre 2009
Premier semestre 2010


Quatre Figures de la Phénoménologie
K. Jaspers M. Heidegger J.-P. Sartre M. Henry



Ont collaboré à ce numéro double :
Ludwig Binswanger, Philippe Cabestan, Cristian Ciocan, Georges Charbonneau, Gaetano Chiurazzi, Michaël Foessel , Jean-Claude Gens, Esther Lardreau, Jérôme Porée, André Stanguennec, Karin Walter, Solange Tourraton, Mohammed Chaouki Zine.

L'herméneutique met à jour les procédures, les règles, les dispositions et autres conformations par lesquelles le sens de l'expérience humaine se manifeste, que ce sens ait été déposé dans des oeuvres ou que nous l'éprouvions dans l'expérience vive. A côté de l'épistémologie, définie par le caractère régional de ses objets, l' herméneutique travaille des ensembles , des « objets complexes de savoirs », tous mettant en jeu l'expérience humaine dans sa globalité. Ces ensembles auxquels l'herméneutique se rapporte sont spécifiés par leurs dispersions et distributions autant synchroniques que diachroniques. Les distributions synchroniques sont les multiples identités de rôles ou de déterminations, souvent problématiques, qu'une ipséité peut revêtir. Les distributions diachroniques sont les recommencements possibles ou effectifs qu'une existence peut éprouver. La difficulté de compréhension, d'explicitation ou d'interprétation vient du fait que ces ensembles sont marqués par les expériences qui traversent l' existence tout en la structurant. Pour cette raison, en l'occurrence la raison herméneutique, nous les questionnons en même temps que nous nous questionnons sur ce que nous sommes et, plus encore, sur ce que « être » signifie et sur ce que nous devons être. Le cercle herméneutique caracté rise cette dé marche du savoir qui s'enquiert ,au fur et à mesure de son déploiement ,de ce que nous sommes et/ou devons être.

ISSN :
1762-4371
Prix : 18,30 €


Le Cercle Herméneutique n°1. Avril 2003
Phénoménologie et existentialisme en Italie Sous la direction de Federico Leoni
Erwin Straus, Bernard Forthomme, Federico Leoni, Carlo Sini, Fédérico Vercellone, Bruno Callieri,
Giusseppe Cacciatorre, Alfred Kraus, Fernando Landazuri, Armèle Grenouilloux, Jean-Claude Marceau,
Mareike Wolf-Fédida, Eliane Escoubas, Philippe Cabestan , Renaud Barbaras, Max Kohn, Sébastien Giudicelli, Lili de Voght 18,30 €

Le Cercle Herméneutique n° 2. Janvier 2004
Déconstruction et herméneutique : Derrida et Gadamer Sous la direction de Guy Deniau
Ingrid Auriol, Georges Charbonneau, Natalie Depraz, Donatella Di Cesare, Michel-Jean Dubois,
Vincent Houillon, Zoran Jankovic, Catherine Malabou, Gaëlle Maz, Mireille Coulomb, Jean Bourgault,
Guy Deniau, Claude Roëls, Pierre-Étienne Schmit 18,30 €

Le Cercle Herméneutique n° 3-4. Janvier 2005
La philosophie de Françoise Dastur
Florence Burgat, Georges Charbonneau, Vincent Houillon, Bruno Callieri, Titus Milech, Arnaldo Ballerini,
Gian Paolo Di Piazza, Jean-Marc Chavarot, Ari Simhon, Yvan Elissalde, Françoise Dastur, Philippe Cabestan,
Pierre Rodrigo, Yves Mayzaud, Walter Antoine, Leonard Lawlor, François Raffoul, Eliane Escoubas,
Bruno Verrecchia, Pierre-Étienne Schmit 23 €

Le Cercle Herméneutique n° 5-6. Déc. 2005
La compréhension dans les sciences sociales Sous la direction de Guy Deniau et Jean-Claude Gens
Delphine Kurkdjian, Georges Charbonneau, Fréderic Jover, Fréderic Masson, Federico Leoni,
Fernando Landazuri, Gaetano Chiurazzi, Françoise Dastur, Pierre-Étienne Schmit, Ari Simhon,
Guy Deniau, Jean-Claude Gens, Jocelyn Benoist, Bruno Karsenti, Jean-Pierre Sylvestre, André Guigot,
Laurent Perreau, Salvatore Giammusso 23 €

Le Cercle Herméneutique n° 7. Nov. 2006
La psychopathologie phénoménologique Sous la direction de G. Charbonneau
Armelle Grenouilloux, Arnaldo Ballerini, Frédéric Jover, Franca Madioni, Carlo Pastore,
Bonon Kleber, Michael Turnheim, Ado Huygens, Georges Charbonneau, Arlette Joli,
Camilo Serrano Bónitto, Djamel Melliti 18,30 €

Le Cercle Herméneutique n° 8-9. Nov. 2007
L'irréductibilité de l'herméneutique.
Guy Basset, Sarah Brunel, Michel De Boucaud, Georges Charbonneau, Franck Delannoy, Adolfo Fernandez-Zoïla, Salvatore Giammusso, Adnen Jdey, Arlette Joli, Pierre Le Vaou, Ferdinando G. Menga, Gaspard Okitadjonga Anyikoy wa Anyikoy, Jean-Philippe Pierron, Isabel Weiss, Michel de Boucaud, Natalie Depraz, Jean-Claude Gens. 23 €